Paradis insulaires

Les fameuses 4,000 îles tout au sud du pays, bordant la frontière cambodgienne, portent bien leur nom. De quelques grosses îles habitables aux minis atolls flottant sur le Mékong, cet archipel est un site de toute beauté. C’est sur Don Det, la plus petite île habitée que je pose mon sac à dos pour quelques jours avec, au programme, balades en vélos, lectures-hamac et contemplation du Mékong sous tous ses formes! Ce sont là peu ou prou l’intégralité des activités, ce petit paradis offre une parfaite retraite détente, l’occasion de buller, de rêver, de s’instruire et de faire (légèrement) la fête… jusqu’à 23h, heure du couvre-feu!

Les bungalows sur pilotis sont simples et sans prétention, les classiques planchers aux lattes espacées et moustiquaires trouées sont bien vite oubliés au profit de petites terrasses individuelles surplombant le Mékong, équipées de confortables hamacs. Du lever au coucher du soleil, je ne me lasse pas des superbes vues, et sillonne Don Det et sa voisine toute proche, Don Khon, accessible via un pont en béton construit par l’ancienne Compagnie des Messageries Fluviales de la Cochinchine à la fin du XIXe siècle.

Les bungalows disparaissent rapidement laissant place aux maisons en bois des locaux, elles aussi montées sur pilotis, sous lesquelles s’agitent tout un zoo, coqs en grand nombre (qui ne manquent pas de réveiller toute l’ile des 6h30!), poules, poussins, chats et chiens, leurs cris se mélangeant à ceux des enfants; un grand bazar joyeusement bruyant, et somme toute harmonieux!
C’est ce bienheureux mélange qui donne tout son charme à cette petite île; point de routes mais de petites sentiers de terre ombragés par de hauts palmiers, des rizières s’étendant à perte de vue, très sèche en cette saison, et toujours, le superbe Mékong et ses très typiques bateaux de pêcheurs.






Je pense etre sur la bonne route…

Notre cher héritage est toujours bien présent, entre les vieilles locomotives exposées à Don Khon, rappelant l’histoire du fameux chemin de fer construit par les Français en 1892, et les tournois de pétanque, nous sommes comme à la maison!


Nous sommes au point le plus septentrional du Laos, l’horizon s’étend ici jusqu’au Cambodge…

Les chutes de Li Phi phi sont à ne pas manquer. Perdues au milieu d’une petite île adjacente, elles sont accessibles après une petite balade au milieu des rizières et s’étendent sur des kilomètres. Elles ont, à l’époque, donné bien du fil à retordre aux Français qui ne pouvaient y passer par bateau, conséquence de quoi, le fameux chemin de fer fut construit. Elles sont superbes et leur bruit assourdissant résonnent sur les énormes rochers noirs aux formes dantesques, s’élevant de par et d’autre des chutes.
Je finis par un quart d’heure lecture dans un petit bungalow; le soleil, le bruit des chutes, un bon livre, un Coca frais et d’excellent nems: le paradis est bien sur terre, et je l’ai trouvé!

2 matins, je m’extirpais aux aurores de mon lit accompagner le lever du soleil. J’adore les matins: les touristes dorment encore, la vie quotidienne des locaux se met lentement en marche, les poules se réveillent, les coqs cocoricottent à chaque coin, les femmes, encore en chaussons, passent le balai, les enfants mangent avant de se préparer pour l’école, les pecheurs hissent leur bateaux sur le fleuve… je ne me lasse pas de cette belle ambiance et des superbes vues sur le Mekong.