Nous arrivons sur l’île d’Isabela l’après-midi du 29 avril, après une rapide escale à Santa Cruz. Le coeur serré de quitter San Cristobal, nous ne soupçonnions pas que nous allions trouver en Isabela notre nouvelle âme soeur… Isabela est la perle des Galapagos!
Maintes de choses à raconter, d’anecdotes à relater, de personnes à présenter; voici tout d’abord notre formidable séjour en quelques chiffres:
– 35 heures de plages par semaine (sans compter les heures supplémentaires)
– 15 nouveaux amis sur Facebook
– 30 portions de pain à la banane
– 7 sessions de snorkeling
– 1 session de surf
– 15 litres d’eau salée ingurgités
(liste non exhaustive)
Après quelques jours sur place, nous commencions à rencontrer ceux qui allaient transformer notre séjour sur Isabela d’une parenthèse au paradis en une aventure humaine inoubliable. Eren tout d’abord, la Californienne Hippie, Miles, Australien peu commun, ainsi que Sally, Américaine rêveuse; vinrent ensuite Balz, Suisse polyglotte, Tony, Anglais baroudeur et Connie l’Allemande discrète.
Ajoutons Sebastian, musicos hors-normes, Pablo, roi de la Jungla, Maddie, Australienne psychologue, Mathias et Camilla, Argentins épicuriens.
Nous prenions nos repères dans la minuscule ville de Puerto Villamil, la seule partie habitée de l’île, pourtant la plus grande de l’archipel. A des journées de découvertes intenses (randonnée improbable sur les volcans Chino et Sierra Negra, balade inoubliable dans les tunnels de lave, tête-à-tête avec le monde sous-marin), se succédaient des journées plus tranquilles, farniente sur les immenses plages de sable blanc, snorkeling dans les criques alentours, tours de vélo et explorations des trésors cachés de l’île. Sans oublier nos activités intellectuelles de la journée, entre autres, parties de Rami, lectures à l’ombre d’un palmier, constructions d’édifices en sable, surf et observation de la vie sauvage locale!
Ensemble ou séparés, notre groupe se faisait et se défaisait selon les envies de chacun, les goûts du moments, les tonus du jour.
Dans tous les cas, nous ne manquions jamais de nous retrouver à 17h tapantes devant les portes de la seule panederia (boulangerie) de l’île, dès son ouverture (horaires sud-américains…). Nous attendions l’heure fatidique avec impatience, nous ruant dans la minuscule pièce sous les yeux impassibles du petit couple de septuagénaires propriétaires de cette boulangerie aux horaires improbables, et dévalisions leur stock de pain à la banane!
Les soirs, nous nous retrouvions au bar, au resto local du coin ou dans la cuisine d’El Jungla, avant notre balade nocturne le long de la plage, dans un noir d’encre, à admirer un ciel gorgé d’étoiles.
Nous aurions pu ne jamais partir d’Isabela… mais toutes les bonnes choses ont une fin et notre voyage ne fait que commencer! Chacun reprend sa route, poursuivant ses rêves; nous gardons en nous pléthore de souvenirs incroyables, et nous sommes promis de tous nous retrouver… dans 30 ans, même heure, même endroit: 17h, devant la boulangerie!
