Après notre fantastique séjour dans la jungle Amazonienne, nous posons nos sacs à Quito pour une petite semaine, qui s’annonce excitante et bien remplie! Au programme:
– une semaine de cours d’espagnol intensifs
– un 31e anniversaire très folklorique
– une journée touristique au coeur de Quito
Une semaine de cours d’espagnol intensifs
« L’espagnol? facile!! c’est comme le français! » vous diront les bilingues. Rappelons nous simplement que l’espagnol, comme le français certes, a ses complexités et ses milliards de verbes irréguliers (dont les plus usités) et une semaine n’était pas trop peu pour nous permettre de communiquer un tant soi peu avec les locaux de cette énorme continent sud-américain! Nous voici donc inscrites chez Toni & Bopi’s, une école proche du quartier de la Mariscal. Nous avions chacune notre professeur particulier et notre famille d’accueil, car autant faire les choses en grand! La veille du début des cours, je me suis rendue à la papeterie acheter cahier et crayons, comme au bon vieux temps.
A raison de 5 à 6 heures d’espagnol par jour, nous avons pu faire de grands progrès, et je remercie tous les jours cette brillante idée que nous avons eu! Soyons honnêtes, cela faisait longtemps que nous n’avions pas autant fait marcher notre cerveau en si peu de temps, et les soirs, nous ne faisions pas les coquettes dans les rues de Quito mais finissions studieusement nos devoirs avant de nous écrouler sur nos lits douillets, à l’heure des écoliers… pour la bonne cause!
Pablo, mi profesor!
Dana, la professeur de Gina
Ma famille d’accueil, les Juerez. Ils habitent un immense appartement à 5 minutes de l’école. Très chaleureux et affectueux, ils m’ont permis de pratiquer mes premières notions d’espagnol les soirs et matins.
De droite à gauche: le papa, Dario, Pablo, le fils, Pamela, la cadette et Consuela, la maman et Sofia, l’aînée de 28 ans. On sent la passion du voyage dans chaque coin de l’appartement, le frigo, les étagères et les dessus de meubles débordent de magnets, cartes postales, cadres souvenirs et photos des enfants en voyage ici et là. C’est un plaisir de se retrouver tous les soirs avec ma nouvelle famille équatorienne!
Un 31e anniversaire folklorique!
Ce jeudi 23 mai au matin marque l’entrée décisive dans la nouvelle décennie! Ma famille m’accueille de chaleureux « Feliz Cumpleaños » et après de longs adieux, je pars, mon sac à dos sur les épaules, retrouver Pablo pour mes dernières 6 heures de cours.
Discret, comme a son habitude, Pablo se garde bien de me dire qu’une surprise de taille m’attend à la pause… Consuela tout d’abord, revient m’offrir quelques bons cookies d’anniversaire; je découvre ensuite que tout le monde au sein de l’école (les 4 profs, les 4 élèves et le directeur) se sont mobilisés pour me préparer une ambiance de fête et un gros gâteau au chocolat; sans oublier une tradition équatorienne des plus étranges, 31 coups de ceintures! Une tradition que nous avons honoré, gentiment bien sûr, pour autant, je me rappellerai longtemps cet épisode!
Gigi m’offre un joli sac très personnalisé illustrant notre périple en Amérique du Sud, ainsi que 2 superbes dessins, je suis toute émue et reprends tant bien que mal le chemin de ma petite salle de classe pour mes 4 dernières heures d’espagnol!
Les surprises ne s’arrêtent pas là; la fin de notre semaine studieuse a sonné, nous la célébrons dans un petit café offrant le meilleur chocolat chaud de la ville… et les meilleurs chocolats!
Pour diner, Gigi m’invite dans un restaurant libanais, nous festoyons de falafel, gâteaux de feuille de vigne, hummus et autres baba ganoush qui marqueront nos papilles gustatives pour longtemps… je souffle ma bougie sur un gâteau traditionnel, fourré au fromage, étonnant mais excellent!
Une journée touristique au cœur de Quito
Studieuses, nous n’avons eu que très peu de temps pour découvrir la ville de Quito, et en ce dernier jour en Équateur, nous décidons de prendre le fameux téléphérique admirer la ville de 4,200 mètres d’altitude. Ce matin là, nous rencontrons dans notre petit hostel, un couple d’Argentins muy simpatico, Juan et Dario, qui nous donnent mille conseils pour notre séjour en Argentine et avec qui nous entreprenons la grande montée. A l’arrivée, nous perdons une bonne dizaine de degrés et sommes littéralement la tête dans les nuages; nous continuons de monter, à pied cette fois, lentement mais sûrement, les nuages défilent à une vitesse ahurissante, nous enveloppant d’un brouillard presque mystique. Nous arrivons tantôt au pied d’une montagne, marquant le début d’une longue marche de 4 km vers le volcan Pichincha, à 4,600 mètres. Je monte seule, parcours un petit kilomètre, m’arrêtant toutes les 3 minutes, mon coeur au bord de l’implosion, admirer un paysage à couper le souffle! Je rencontre quelques touristes et locaux, avec qui je me retrouve à poser, hilarant, avant de redescendre retrouver Gigi.
Prochaine destination: la vieille ville. En ce jour très spécial, la réélection du président de la République, les rues sont bloquées et bardées de policiers, et les monuments pour la plupart fermés, pas de chance donc, néanmoins, une superbe ambiance remplit les rues bondées de la vieille ville! Je rentre dans la seule église ouverte que je trouve, l’église San Francisco, un bijou architectural. Il est étonnant et fascinant de voir les représentations religieuses utilisées dans les différents pays. A l’église d’Isabela aux Galápagos, Jésus sur sa croix dominait une plage paradisiaque à côté d’une tortue terrestre; ici, Dieu est toujours représenté, avec sa grande barbe blanche et son halo, en compagnie d’Adam et Ève ou dominant l’autel, Jésus quant à lui est toujours ensanglanté, sur sa croix ou non, des rigolles de sang lui sillonnent le visage, vous donnant des frissons… J’aime l’atmosphère et l’ambiance de cette église brillant de mille feux, et y assiste à une messe, très entrainante, menée par un jeune prêtre et son banjo chantant des Hallelujiah que tout le monde reprend en chœur, tapant dans les mains. Nous sommes loin des ambiances austères et de l’orgue ennuyeux de nos églises françaises…
Je quitte la vieille ville en taxi à la tombée de la nuit, quand soudain, alors que nous passons une des avenues principales, je plisse les yeux à la vue d’un grand bonhomme, au bord de la route, sur le point de monter dans un autre taxi… ce t-shirt, cette barbe, ce sac à patate en guise de sac à dos… je ne me trompe pas! j’ouvre promptement ma vitre et hurle « MIIIIIILES!! », mon chauffeur pile et s’arrête quelques 10 mètres plus tard, je sors et retrouve un Miles ahuri, éclatant de rire, dispensant son taxi, et me sautant dans les bras! Une surprise de taille pour cette dernière soirée à Quito, que nous passerons avec Gigi et un couple d’amis de Miles, lui Australien, elle Égyptienne, dans un bon restaurant vietnamien, nous rappelant au bon vieux temps des Galápagos!
1 comments
angeline says:
Juin 10, 2013
Magnifico!! quelle santé,tu ne te reposes jamais ? en tous cas, merci de nous faire partager ces moments précieux, ces images magiques ,tu décris si bien la montée au volcan qu’on a l’impression d’être avec toi .
Je t’imagine bien en train de faire tes « devoirs », toi qui adorais acheter tes cahiers de vacances..
Donc maintenant, tu maîtrises l’espagnol , bravo!
bisous bisous et continue de nous faire rêver