Beaucoup me parlait de l’histoire tragique du Cambodge, des malheureux vestiges des Khmers Rouges, et de l’incroyable paradoxe du peuple khmer, qui bien qu’encore tres marqué par les evenements, regarde de l’avant, avec le sourire, l’esprit de vengeance disparu avec Pol Pot.
D’abord, Ils ont tué mon père m’a donc été recommandé par plusieurs personnes et je le lus la dernière semaine de mon periple khmer. Quel choc! Nous sommes loin d’imaginer les atrocités commises pendant ces 3 années de dictature sanguinaire. Le récit de la jeune Loung Ung, qui raconte l’histoire de ses yeux de petite fille, est bouleversant. Agée de 5 ans lors de la prise de Phnom Penh par les Khmers Rouges, elle nous narre les épreuves subies par sa famille, dont son père, ancien membre du gouvernement de Lon Nol et par conséquent cible privilégié des Khmers Rouges.
Ecrit dans un style plutôt « naif », très imagé, mais d’autant plus touchant, le livre est aujourd’hui un classique de la litterature historique khmère et l’un des premiers livres à avoir evoqué avec une telle precision la période Pol Pot.
Peu de khmers parlent de cette periode noire de leur histoire et on se demande comment ils ont fait pour se relever d’une telle épreuve avec un tel esprit positif. Je discutai avec Moly Ung, rencontrée a Angkor, de cette sombre partie de l’histoire, mais elle est aujourd’hui heureuse et regarde de l’avant, le deuil de ses proches derrière elle.
Bravo à Loung Ung pour ce livre bouleversant et je conseille à tout ceux qui connaissent ou sont interessés par le Cambodge et qui n’ont pas encore lu ce classique de se plonger dans cette triste mais saisissante aventure.
1 comments
Julien says:
Mai 21, 2013
Content que tu l’aies aimé. Je trouve que la lecture de « D’abord ils ont tué mon père » change le cours d’un voyage et en l’occurrence de la découverte de ce pays merveilleux qu’est le Cambodge. Je sais que mon regard changea complètement quand je l’eus fini. On en sort pas indemne.