San Cristobal d’est en ouest

Aujourd’hui 27 avril, nous partons avec Manuel, notre chauffeur et équatorien francophile fétiche, pour une journée exploraccion! Après un petit déjeuner sur le port, suffisamment loin des otaries pour ne pas nous intoxiquer, nous retrouvons Manuel et son pick-up pour notre première destination: El Junco.

El Junco est un immense lac situe à 650 mètres d’altitude, reposant dans un cratère dormant, d’une surface de 60,000 m2; rempli d’eau douce (quelques 360 million de mètres cube après la saison des pluies), ce lac est le seul dans sa catégorie sur les Galápagos, faisant de San Cristóbal la seule île disposant de réserves d’eau douce, il est également un endroit très privilégié des oiseaux de fregate (Fragata), dont le cou des femelles se gorge d’un rouge chatoyant en période de reproduction… en bref, tout cela nous promet un spectacle ravissant! A mesure que nous nous rapprochons de notre destination, le ciel bleu disparait peu a peu, remplacé par de gros nuages bas et épais; à notre arrivée, le soleil n’est qu’un lointain souvenir, nous apercevons au loin un groupe de touristes en plein ascension, disparaissant dans la brume, dans une atmosphère presque mystique.
Après une petite marche ascendante de 15 minutes, nous arrivons au faîte, sans surprises, dans le brouillard! Nous ne voyons pas à 10 mètres et ne pouvons qu’imaginer l’immense lagon devant nous… quelques photos plus tard, et après une petite balade autour du lagon invisible, nous redescendons, quelque peu déçues.
C’était sans compter notre retour en milieu d’après midi! La brume s’est alors dissipée et c’est un tout autre paysage qui s’offre à nous: nous demandons à Manuel de s’arrêter et reprenons notre 2eme ascension de la journée. Le lagon est immense et superbe, d’un bleu profond renvoyant les rayons du soleil, les Fragata paradent au dessus du cratère ou se rafraichissent dans l’eau du lagon. Il ne fallait pas rater ça!

El Junco, avant/ apres

Entre temps, Manuel nous conduit à la fameuse Galapagera Cerro Colorado, le centre de préservation des tortues géantes, construit en 2002 dans le but de préserver et d’augmenter la population de cette espèce endémique des Galápagos. Maintenues dans un état semi-naturel, au sein d’une nature luxuriante, elles sont impressionnantes: de petites bêtes de quelques grammes, elles se transforment en monstre préhistorique pouvant vivre jusqu’à 150 ans et peser jusqu’à 300 kg! Nous arpentons le parcours fléché à la recherche de ses mastodontes à la tête de serpent et pattes de dinosaure. Une fois repérées, nous avons tout le temps du monde pour les regarder avançant lentement, mais sûrement, dans les hautes herbes…

De quelques grammes…

…A quelques centaines de kilos!


Apres une longue marche de quelques metres, on merite bien une petite pause…

Nous repartons ensuite pour la playa, à quelques 15 minutes de là. Manuel fait vibrer les vitres du pick-up d’une musique plutôt folklorique, remix des plus grands tubes façon Équateur et flûte de pan (Celine Dion, Eagles, Abba). La Playa Chino marque le bout de la route, à la pointe est de San Cristóbal. Superbe plage de sable fin, surplombée d’énormes rochers, elle est magnifique. Nous papotons, lisons, écrivons, je m’endors ensuite bien vite bercée par le bruit des vagues pour me faire surprendre 20 minutes plus tard par la marée, condamnant ma serviette de plage toute neuve, en une serpière du plancton!

Après un déjeuner bien sympathique chez une des potes de Manuel, avec qui nous pratiquons tant bien que mal notre espagnol, nous repartons vers l’ouest et le centre de San Cristóbal, et nous arrêtons sur le chemin a El Progresso, plus connu pour son arbre légendaire de 300 ans, El Ceibo, qui dispose d’une cabane amenagee pour les touristes en recherche de nouvelles sensations! Perchée à une bonne dizaine de mètres de haut et accessible par un pont suspendu, la cabane est cosy et très bien disposée, avec ses 2 matelas en mezzanine et sa mini-cuisine. Nous restons quelque temps dans le très agréable jardin à papoter avant de repartir.

Notre dernière destination de la journée sera la Loberia. Un petit chemin de terre nous mène à cette plage de roches volcaniques et mangroves, terre de jeu des iguanes que nous cherchons tant bien que mal à repérer, et des otaries! D’énormes vague viennent s’écraser sur les roches noires, dans un bruit assourdissant. Nous y reviendrons le lendemain pour un coucher de soleil inoubliable.