1h30 de train d’Ella nous mènent directement à Haputale, petite bourgade s’élevant à 1400 mètres d’altitude; un train bleu très local et confortable, qui sillonne les paysages verdoyant de la région vallonnée du Hill Country, jusqu’à Kandy, dans un bruit de vieux train des années 50.
Jason, un anglais madrilène rencontré à Sigiriya m’avait fortement conseillé Haputale, qui offre des vues impressionnantes sur les plaines du sud du pays dominées au loin par les crêtes des montagnes. Niché dans les collines couvertes de plantations de thé, Haputale est beaucoup plus roots et moins fréquenté par les touristes étrangers que sa consœur Ella. Entre les tuktuks qui s’entrechoquent, les cris des marchands ambulants, les minuscules restaurants à la propreté douteuse, les matchs de criquet improvisés et les allées et venues des locaux sur le chemin de fer, émanent une atmosphère très folklorique, presque sauvage.
Préparation de roti
2 journées mémorables et tranquilles: des parties de rami endiablées avec Loes et Kris sur la terrasse de notre petite auberge, des balades solos dans les méandres des plantations, des rencontres insolites (un israélien nostalgique, une australienne qui travaille dans la « police des poissons »), des dégustations de rotis en tout genre et des siestes entrecoupées de cocoricos impromptus, je profitais de cette petite retraite tamil et musulmane.
Chaque soir, je m’installais confortablement sur la terrasse contempler un superbe coucher de soleil sur les plaines d’Elliya au loin, la prière du soir jaillissant des haut-parleurs de la mosquée à proximité, une voix mâle et grave qui inondait chaque recoin de la ville et de ses alentours de son tempo régulier, dans une atmosphère presque mystique.
C’est la récré!
Un rami comme on les aime…