Tous les locaux nous recommandait ce petit village côtier, station balnéaire des Uruguayens en été et petit port de pêche local. Nous nous décidions donc à explorer le fameux hameau une journée en compagnie d’un charmant couple de Londoniens globe-trotteurs, Paul et Mandy.
Après une virée en bus et en taxi, nous prenions le sand truck du toit duquel nous avons traversé les dunes et une partie de la plage, tassés les uns contre les autres et hocquetant de rire pendant tout le trajet.
Nous découvrons enfin le fameux village. Calme, tranquille, charmant sont en effet de bons qualificatifs, nous pouvons cependant ajouter désert, inhabité et mort! Car Cabo Polonio en hiver, c’est 40 habitants, dispersés sur une centaine de maisons, toutes plus étranges les unes que les autres, un phare auquel nous n’avons pas pu accéder, un cheval blanc, un pingouin échoué et une immense plage de sable blanc bordant l’océan. Quelques auberges de bonne fortune et bistrots se dressent près de la plage, minuscules maisons en bois colorées, mais la plupart sont fermés. Les nuages bas et la lumière grise baignant le village ajoute encore au caractère déjà mortel du lieu…
Nous passons cependant une excellente journée: nous nous baladons le long du seul petit sentier de terre traversant le village, nous arrêtant, dubitatifs, devant certaines de ses habitations; nous recherchons sans succès la fameuse réserve d’otaries qui doivent eux aussi avoir désertés l’endroit pour l’hiver; nous déjeunons dans un petit bistrot qui n’avait ni eau ni sel ni toilettes et 10% du menu disponible; nous entreprenons une longue marche sur la plage, une session sauts mémorable, enchaînons des parties de cartes sur les dunes et finissons avec une petite conversation avec un des seuls artisans qui ne s’est pas encore enfui.
Ne nous mépronons pas, Cabo Polonio en été est un tout autre village nous dit-on, pris d’assaut par les touristes en manque de grands espaces, de calme et de nature sauvage! D’excellents et d’atypiques souvenirs cependant et qui sait, peut être retenterons-nous notre chance en été…
Un pingouin echoué sur la plage qu’un local a retrouvé, paralysé par une marée noire
1 comments
Sigrid says:
Juil 28, 2013
Les couleurs de tes photos sont extraordinaires!! Tu me fais rêver ma belle!!