Le hasard fait bien les choses. Je rencontrai Pascal et Marie-José Labbe, propriétaires de mon hôtel à Phnom Penh le Cyclo, que Guillaume Massin m’avait recommandé, et que je recommande a mon tour.
La vie passionnante de ce couple originaire de Royans se partage aujourd’hui entre l’hôtellerie et l’associatif. Ils vivent entre la France et le Cambodge où ils gèrent leurs petites affaires quotidiennes, dont la construction d’un nouvel hôtel sur les rives du Mékong, avec leur fils Greg, maintenant responsable du Cyclo.
Pour cet ex-entrepreneur dans l’immobilier spécialisé dans le domaine pharmaceutique et cette ex-gestionnaire de camping, les priorités sont maintenant recentrées sur leur association, Sourire Angwor Kwao, dont ils ont repris la présidence en 2006.
La vocation de cette ONG d’une petite dizaine de personnes, basée à Royans, est d’aider les familles de la région de Kwao, à quelques 60 km de Phnom Penh, dans le province de Takeo, en remontant le niveau par l’éducation des enfants tout d’abord, mais également des parents, et par l’amélioration de l’habitat. Ils travaillent également conjointement avec Michel et Pascale Sebban, du Cabinet Médical, pour promouvoir la prévention dans le domaine sanitaire, un travail de longue haleine.
L’association propose des solutions de parrainage de familles, au travers d’un des enfants, d’un montant minimum de 15 E par mois, et s’engage à suivre l’évolution des familles en question. Pas question de donner de l’argent et de disparaitre du paysage.
Sourire Angkow Kwoa dispose d’un centre à Kwao, géré par Eng, un Khmer francophone qui travaille comme chef de projets depuis 9 ans au service de l’association. Un perle dans sa catégorie. Il est sur le terrain 7 jours sur 7, suit les familles, prospecte de nouveaux cas, et assure la communication français-khmer lors des visites de Pascal et Marie-José. Ces derniers assurent au minimum une visite mensuelle, quelques fois accompagnés de parrains, pour s’assurer que les dons et cadeaux de ces derniers soient bien utilisés, qu’il n’y ait pas de problèmes de santé majeurs, ainsi que pour distribuer d’autres articles de première nécessité (vêtements, ustensiles, etc.). L’argent peut également être utilise a des fins très concrètes comme la construction d’un puits ou la rénovation d’une maison.
A l’issue de ces visites, Eng et Marie-José remettent à jour les fiches informations de chaque famille sur lesquelles figurent leurs conditions matérielles, des sujets aussi basiques que cruciaux sur l’accès a l’eau, la disposition de latrines, la culture de terre et d’animaux, etc. mais également sur la situation des parents et l’éducation des enfants.
Aujourd’hui, l’association aide 90 familles dans 18 villages, tous situés dans cette petite circonscription de Kwao. Une nombre toujours croissant que Pascal et Marie-José gère de façon pragmatique, en prenant garde à ne pas substituer la quantité à la qualité mais de toujours assurer des relations fréquentes avec toutes les familles.
J’ai eu la chance de passer une journée entière avec cette petite équipe de choc, ce fut une expérience bouleversante (voir l’article). Je suis surtout très admirative du process, très simple mais très humain, de l’assoce qui a aujourd’hui tisse des liens très forts avec chaque famille; des familles qui se sentent poussées vers le haut et qui peuvent prétendre a un avenir un peu meilleur, et toujours avec le sourire!
Une très belle initiative qui, couplée avec le travail de Marie-José et Pascal, permet de mieux encadrer la population et de multiplier les chances de réussites a ces familles qui en ont grand besoin.
Pour plus d’informations, vous pouvez consulter leur site: www.association-cambodge.com
Ci-dessous, Eng, le charismatique chef de projet de l’association