Vous pensez peut-être à l’autoroute Paris-Lyon-Marseille… et bien la route du Sud me menant de Vientiane à la pointe septentrionale du pays est bien plus folklorique! et quitte à arpenter le pays du centre au sud puis du sud au nord, je décidais de découvrir au passage sa belle capitale et les cités centrales de Paksé et Champasak…
Beaucoup qualifient Vientiane de ville sans grand intérêt, une de ces métropoles asiatiques bondées et polluées dans laquelle passer une demi journée suffit à appréhender la ville toute entière; pas pour moi! j’ai personnellement beaucoup aimé la capitale, certes une « grande » ville (800,000 habitants…), certes un chouia polluée mais du reste très charmante. Des petites routes bordées de grands arbres, des petits étals, restos, salons de massage en tout genre, ateliers de réparation, des gens chaleureux et des temples disséminés dans toute la ville, dont le calme contraste avec l’agitation citadine. Une grande berge aménagée permet de passer des heures sur de hautes marches bétonnées à admirer le Mékong à toute heure de la journée, les drapeaux laotiens et communistes flappant au vent en fond sonore. Les balades en vélos sont faciles et agréables, et je passais 3 jours à m’imprégner de l’esprit local, avant de réserver mon bus « 5 étoiles » pour Paksé…
Le Wat Sisakhet, situé en plein centre ville, caché par une végétation luxuriante, est le plus vieux temple de Vientiane (1818) et parmi les plus spectaculaires. En particulier, difficile de rester de marbre devant les milliers de Bouddhas (10,000 selon les sources officielles), petits ou grands, en bois, pierre, argent ou bronze, aux faciès et positions divers et variés; les contrastes sont saisissant et le travail de création édifiant entre les plus grands Bouddhas érigés grandeur nature, et les milliers de miniatures nichées dans de petits cloîtres.
Les chouettes Nagas, protecteur des eaux et des ressources de la terre, veillent sur les entrées de chaque temple, à l’instar des temples Khmers.
L’immanquable Pha That Luang, la grande stupa, symbole nationale du Laos et de sa culture bouddhiste. Plusieurs fois rénovée, elle n’a pourtant rien perdu de son charme et de son authenticité. Lieu de culte et de recueillement, la superbe stupa dorée invite à la contemplation.
Et voilà mon bus 5 étoiles: jamais je n’ai vu des bus couchettes de cette trempe! Des lits aménagés avec tout ce qu’il faut pour assurer une bonne nuit, des grosses couettes et oreillers, de l’eau et même une petite portion de riz pour les petites faims. Ces couchettes sont doubles… comprenez que j’aurais pu partager ma couche avec un(e) illustre inconnu(e) et là, le confort en aurait pris un claque, mais grand merci, j’ai pu profiter d’un lit kingsize: le luxe assurément!
Une bien étrange voisine…
Arrivée à Paksé où je ne reste pas longtemps; capitale de la province de Champasak (et anciennement du royaume du même nom), cette « grande » ville du Sud (80,000 habitants) a peu d’attrait mais reste un carrefour pour toutes les destinations et activités du centre et du sud du pays. Du plateau des Boloven à l’est aux 4000 îles du sud, Paksé est un point de passage obligé.
Un point remarquable, le gigantesque marché local, officiellement le plus grand d’Asie du Sud Est! Moi qui pourtant adore les marchés ai été submergée par la grandeur du site, jusqu’à me perdre (rien d’étonnant diront ceux qui me connaissent bien…) dans les dédales d’allées et de stands chaotiques…
Breuvage toujours non identifié…
De belles rencontres, de gauche à droite, Pierre, Nicolas, François, Caroline et Aurélie. Cette dernière nous vient de Suisse romande et voyage 6 mois avant de retrouver ses studieux élèves; le reste de la troupe est française: Pierre et Caroline sont en congé sabbatique pour 9 mois, retrouvant ensuite leurs postes respectifs chez Leroy Merlin, Nicolas a choisi le Laos pour des vacances bien méritées après de gros projets dans le domaine de la protection des forets, Francois enfin, repart ensuite pour la Namibie ou il exerce le métier de guide. Une équipe haute en couleurs pour une soirée très réussie!
A 45 km au sud de Paksé, toujours en direction de mes bien chères îles, je m’arrête à Champasak, petit village formée d’une seule route caillouteuse s’étendant sur des kilomètres, bordée de maisons et temples, est très rustique et sympathique.
Mais c’est à 8km de là que se trouve le clou du spectacle: le temple de Vat Phou, ancien site khmer absolument magnifique. Le temple en lui-même, bien sûr erodé par les 1500 ans écoulés depuis sa construction, n’est, pour ceux qui connaissent le site d’Angkor, que peu mémorable, c’est le site sur lequel il est érigé qui en constitue tout le charme. Des longues allées en pierre et marches irrégulières bordées d’immense frangipaniers en fleur mènent au sommet ombragé qui s’ouvre sur un très beau panorama. En explorant les alentours, on trouve des symboles khmers gravés dans des rochers, et la source de vie, une eau limpide que les locaux estiment sacrée, elle qui descend de la montagne Phou Kao, dont la forme rappelle celle d’un linga (le phallus représentant Shiva et raison pour laquelle les Khmers ont construit ce temple).
Riche en symboles et en histoire, l’air chargé du parfum enchanteur des frangipaniers, le site séduit et envoute…
3 comments
Julien says:
Fév 14, 2014
Le temple de Vat Phou est ouf. Tu m’as donné envie d’aller faire un tour au Laos juste pour ce chemin en pierres entouré de frangipaniers. Absolument magnifique. Garde cette photo précieusement, j’aimerais l’avoir dans mon salon. Take care. Des bisuuuuuuuuuuuuuuuus
Marjo says:
Fév 14, 2014
Il est tres special et magique ce site en effet! une belle decouverte! je te garde la photo pour ton salon, no soucy! :) Gros bizuuuus
HEROIN says:
Avr 30, 2014
Le Vat Phou est laisse operer la magie. je l’ai vu avant d’allaer a Angkor. Je suis prêt à y retourner.